Replay Webinaire et Interview de Guillaume Bailly-Sallins et Sarah Aniel

Le 3 février 2022 a eu lieu le 2ème webinaire du réseau GEA d’Annecy : Que sont-ils devenus ?
N’hésitez pas à visionner le replay juste ici : https://youtu.be/qbGEI4R-iSs notamment pour vous, chers étudiants, ça peut vous donner des pistes pour votre parcours pro !
Sarah, notre intervenante de ce second webinaire, nous raconte son parcours après l’obtention de son diplôme en 2007.
Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur votre parcours pro après GEA ?
En termes de formation, après le DUT GEA, j’ai enchaîné avec un master ETE (Evaluation et Transmission d’Entreprises) à Lyon 2 sur 3 ans de 2004 à 2007.
C’est un master axé sur la finance d’entreprise / ingénierie financière.
Bien sûr j’ai fait des stages chaque année dont le dernier dans un fonds d’investissement chez « Naxicap ».
C’est d’ailleurs ce qui a orienté mon choix de faire du conseil en restructuring.
Le fonds d’investissement suit la vie de l’entreprise pendant 4 à 5 ans après avoir investi dans cette dernière avec l’objectif d’avoir un retour sur investissement très favorable. Cependant, il arrive que certaines entreprises soient en difficulté et fassent appel à un cabinet de conseil qui viendra les aider dans leur stratégie de renégociation, ou leur stratégie à retrouver une voie de la rentabilité pour négocier avec ses créanciers par exemple. C’est dans ce cadre-là que j’ai découvert le métier du conseil en restructuring.
En 2008, je suis rentrée dans la société américaine « EY Restructuring » réputée pour le conseil et l’audit en tant que consultante senior. C’est lors de cette période que nous avons connu la crise des subprimes donc « au bon moment » pour faire du conseil en restructuring puisqu’il y a eu des dommages collatéraux pour un certain nombre d’entreprises.
Quelle est votre situation actuelle ? En quoi consiste votre métier ?
Depuis 2011, j’ai rejoint un des cabinets du dirigeant de l’entreprise américaine EY et fondé depuis 10 ans par les anciens associés de chez EY qui s’appelle « Eight Advisory » et qui a connu une croissance fulgurante. Eight Advisory c’est une entreprise à l’origine franco-française qui propose du conseil.
Elle regroupe 66 associés, 510 professionnels, est implantée dans 11 bureaux dont Paris et présents dans 30 pays.
Personnellement j’interviens dans le restructuring
La restructuration c’est une entreprise qui fait face à des difficultés de rentabilité qui conduit à des difficultés en trésorerie.
J’interviens avec mon entreprise pour essayer de prescrire des prévisions, de négocier et de comprendre la situation difficile, et notamment à cause du covid.
Dans ce cas, on les aide à trouver des solutions en analysant les scénarios possibles en fonctions des chiffres de l’entreprise, à voir quelles sont les perspectives d’avenir, à négocier avec les personnes qui détiennent les dettes. On peut aussi ouvrir des procédures juridiques.
Vous auriez un conseil à donner aux étudiants ?
L’audit et le conseil sont des métiers très formateurs même si l’audit reste plus standard que le conseil. D’ailleurs on recrute beaucoup de personnes venant d’audit pour le conseil.
Ce qui est bien en conseil, c’est la flexibilité, le fait d’aider des personnes et des entreprises différentes et donc d’être au contact des clients.
Autre chose, je pense que l’anglais est un prérequis.
Typiquement, je reprends des cours chaque semaine car ça s’entretient énormément.
Mot de la fin
J’ai été vraiment bien formée et notamment en GEA, certains cours me restent toujours ce qui est un tremplin très bon pour entrer dans la vie active.
Guillaume, ancien diplômé de 2015, nous raconte son parcours et notamment l’entreprise qu’il a fondé durant ses années étudiantes.
Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur votre parcours pro après GEA ?
Pour ma part après le DUT GEA, je suis parti en Angleterre pour faire un Bachelor sur 1 an qui a découlé sur un stage en fonds d’investissement (asset management) dans la gestion de portefeuille.
A l’issue de ce stage, j’ai cofondé une start-up avec une ancienne GEA (Charline Broche).
Cette start-up est née en GEA dans le cadre du fameux projet consultant de 2ème année.
A l’époque, il y avait encore le séminaire de ski GEA sur lequel on devait initialement travailler mais le projet a été annulé donc il fallait qu’on en trouve un autre et on a décidé de monter cette start-up.
Après mon Bachelor, Charline et moi on a quitté nos études pour se consacrer pleinement à notre entreprise de billetterie en ligne.
Ensuite on est revenu s’installer à Annecy et notamment aux papetiers de Cran-Gevrier (là où se situe l’agence Datalumni d’ailleurs) pendant 3 ans.
Malheureusement avec la covid, c’était compliqué de conserver une entreprise en bonne santé financièrement puisque plus d’argent n’y rentrait, on a donc été contraint de la liquider.
Quelle est votre situation actuelle ? En quoi consiste votre métier ?
Je suis retourné dans le fonds d’investissement dans lequel je travaillais à la sortie de mon stage, donc c’était une offre par réseau.
Aujourd’hui, j’ai rejoint Revolut.
C’est une banque en ligne née en Angleterre en 2008. Elle regroupe 3800 salariés et est implantée dans une trentaine de pays. Sa principale mission est de faire des comptes multidevises.
Personnellement, je suis en charge des expansions internationales de A à Z dans le processus.
Si Revolut veut ouvrir un nouveau marché, je fais une analyse de marché pour savoir si on a la capacité de se lancer dans ce dernier, une analyse juridique pour être en conformité avec le pays dans lequel on propose nos services.
L’autre partie du processus concerne les équipes produits, le design, le développement informatique, les équipes marketing, pour produire les supports marketing, et les équipes de vente en fonction de chaque process et de chaque fonctionnalité qu’on déploie. Mon rôle c’est de coordonner toutes ces équipes à l’international pour que tout se passe bien.
Pour vous donner un chiffre, c’est quasiment 20 000 ouvertures de comptes par jour donc c’est important que tout soit coordonné car s’il y a une modification, ça a un impact qui est assez important en tant qu’établissement régulé.
Donc finalement on retrouve pas mal de matières de GEA que ce soit du marketing, du légal, de la communication, de l’informatique.
On a de la chance d’avoir eu une formation complète qui abouti à des postes transversaux.
Auriez-vous un conseil à donner aux étudiants ?
C’est un avis personnel mais je pense que l’informatique est un des points à approfondir.
Puisque vous avez monté votre entreprise, malgré des complications et sa liquidation, que pourriez-vous dire aux jeunes qui voudraient se lancer dans l’entreprenariat ?
Pendant 5 ans, j’ai découvert beaucoup d’aspects avec des entreprises qu’on ne pensait pas aborder. C’était une belle expérience.
A titre personnel, je ne tire que du positif malgré la perte financière, l’important c’est qu’on en ressorte grandit en ayant appris des choses. Et il y a une différence entre se lancer à deux ou tout seul.
Mot de la fin
C’est ce qui fait l’intérêt d’un métier, on ne le choisit pas pour son prestige ou son aspect financier, ce qui compte c’est qu’on s’amuse au travail.
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