Interview alumni : Quentin BURNET, fondateur de KomuniK Agency.

Six ans d’entrepreneuriat, une agence de communication, des cours en école de commerce, et bientôt un départ en Indonésie. Quentin BURNET bouge, construit, explore. Dans cette interview, il partage son parcours, ses défis, et les conseils qu'il donne aujourd'hui aux étudiants du département GEA.
Pouvez-vous vous présenter et nous raconter votre parcours ?
Je m'appelle Quentin BURNET, j’ai 27 ans et je suis le fondateur de l’agence de communication KomuniK Agency. Cela fait six ans maintenant que je suis à mon compte. J’ai démarré à Lyon, en créant avec un associé une agence spécialisée dans la gestion d’image pour des sportifs de haut niveau. Après trois ans, nos chemins se sont séparés, et j’ai décidé de réorienter mon activité.
En parallèle, je suis formateur depuis quatre ans dans des écoles de commerce, du Bachelor 2 jusqu’au Master 2, dans les domaines de la communication audiovisuelle. Je suis aussi un grand passionné de sport. J’ai pratiqué le football pendant 17 ans à bon niveau, et aujourd’hui je suis plutôt tourné vers la course à pied et les sports outdoor, qui s’adaptent mieux à mon emploi du temps.
Actuellement je prépare une expatriation pour au moins un an, afin de travailler dans un autre cadre et m’ouvrir à de nouvelles inspirations.
Pourquoi avoir créé votre propre entreprise ?
Au début, je n’avais pas spécialement l’âme d’un entrepreneur. Ce sont plutôt les opportunités qui m’y ont amené. J’étais déjà très impliqué dans les projets associatifs, notamment président du BDE en deuxième année de DUT. J’aimais comprendre ce qui se passait en coulisses, comment tout s’organisait. C’est ce goût de la structure et de la création de projet qui m’a guidé.
J’ai d’abord lancé une activité en tant qu’auto-entrepreneur, puis j’ai rencontré celui qui allait devenir mon associé. Petit à petit, l’envie s’est installée, à force de pratique et de rencontres. Je ne viens pas d’un environnement où l’entrepreneuriat était familier, donc tout s’est fait sur le terrain.
Quelles sont vos missions aujourd’hui ?
Aujourd’hui, j’ai choisi de garder mon agence à taille humaine. Je n’ai pas de salariés, mais j’accueille régulièrement des stagiaires, que je forme tout en les impliquant dans la production. Je travaille aussi beaucoup avec des freelances, que je mobilise selon les projets.
Concrètement, je suis en première ligne : je reçois les demandes des clients, j’identifie leurs besoins, et je compose l’équipe projet en fonction. Je garde aussi une casquette de créateur, j’aime encore avoir un appareil photo ou une caméra entre les mains.
Ma mission est de piloter les projets de A à Z, tout en gardant une certaine liberté. Chaque journée est différente, et c’est ce qui me plaît. J’ai également délégué la partie comptable à un professionnel, car ce n’est pas ce qui me passionne. Moi, je suis sur le terrain, dans la création et la stratégie.
Quelles étaient vos missions dans votre précédente agence avec votre associé ?
Nous avions réparti les rôles. De son côté, il était de formation commerciale. Il gérait donc toute la prospection, la signature des contrats, le lien client. Et pour ma part, je m’occupais de la partie communication pure : stratégie, création de contenu. La gestion était confiée à un expert-comptable et à un avocat. Cette complémentarité fonctionnait très bien.
Quel est le plus grand challenge que vous avez rencontré ?
Au début, le plus dur était de gagner en crédibilité sans avoir encore de réalisations à montrer. Les clients veulent des références, mais il faut bien un premier projet pour en obtenir. Ce manque de légitimité, je l’ai ressenti pendant plusieurs années.
Aujourd’hui, mon principal défi est de rester inspiré et de ne pas tomber dans la routine. Je veux proposer du sur-mesure à mes clients, ne pas vendre du “prêt-à-penser”. Mon départ à l’étranger s’inscrit dans cette recherche de renouvellement.
Pourquoi avoir décidé de devenir enseignant ?
C’est venu un peu par hasard, via un ami d’enfance qui travaillait dans une école de commerce à Annecy. Au début, je voulais simplement présenter mon métier aux étudiants, et cela s’est transformé en proposition de cours. J’ai accepté, et je me suis pris au jeu.
Ce que j’aime dans l’enseignement, c’est l’échange. Avec les étudiants, on construit ensemble. Je base mes cours sur des exemples concrets, de l’actualité, des cas vécus. Et j’apprends aussi beaucoup d’eux : ils m’apportent des usages, des outils, des réflexes que je peux réutiliser avec mes clients.
Quel a été votre parcours académique ?
J’ai commencé par un bac ES à Annecy, puis un DUT GEA, que je n’ai pas terminé. En deuxième année, j’ai réalisé que la compta-finance n’était pas faite pour moi. Une de mes professeures m’a aidé à ouvrir les yeux et m’a orienté vers la communication. J’ai ensuite intégré un BTS Communication en alternance, avant de me lancer rapidement à mon compte.
Depuis, je me forme en continu avec des formations en ligne. Je dis souvent à mes étudiants que l’important, c’est de se connaître et d’oser changer de voie quand il le faut.
Avez-vous un bon souvenir de vos années en GEA ?
Mon meilleur souvenir reste mon année en tant que président du BDE. L’équipe était incroyablement soudée, et nous avons organisé de nombreux événements qui rassemblaient les deux promotions. Cette période a créé des moments forts, et j’en ai gardé des amitiés très solides.
Quel conseil donneriez-vous aux étudiants ?
Je donne quatre conseils :
Soyez curieux
Posez des questions, intéressez-vous à tout.
Soyez passionnés : rattachez ce que vous apprenez à ce que vous aimez.
Ayez un projet, même flou. Cela oriente vos efforts et donne du sens à vos choix.
