Interview Alumni - Axel Benkhelil, Area Sales manager chez SYVECO

Bonjour Axel, peux-tu nous en dire plus sur ton parcours académique ?

Quand j’étais plus jeune, j’avais plein d’ambitions. J’ai commencé par faire un baccalauréat économique et social, car je souhaitais créer mon entreprise dans la location de véhicules et dans les transports VTC, puisqu’à l’époque, le secteur n'était pas développé comme on peut connaître Uber.

Pour parfaire mes compétences, j’ai trouvé la formation GEA à l’IUT d’Annecy pour acquérir des compétences dans la gestion d’entreprise. En effet, toutes les matières enseignées sont nécessaires. C’est une formation que je valorise énormément puisque le programme de formation est complet par la multitude des apprentissages (marketing, comptabilité, commerce, digital, …). Lorsque j’étais étudiant, en 2015, la formation était sur 2 ans, j’ai donc souhaité poursuivre sur une troisième année en licence Management et Commerce International à l’IAE Savoie Mont Blanc. 

Lors de cette troisième année d’études, j’ai réalisé un stage de 4 mois chez Mobalpa, une marque française de cuisines équipées, de salles de bains et de rangements. Ma mission était de développer un outil de partage d’écran à distance entre les commerciaux et les clients, ce qui nous semble aujourd'hui normal a l’ère de la visioconférence suite au covid, mais qui ne l’était pas des années en arrière. Ce stage était une expérience très enrichissante, et j’ai souhaité continuer en Master, dans la branche du marketing, tout en étant en alternance chez Mobalpa.

Pour ce Master, j’ai intégré l’IAE de Lyon 3, pour un Master Marketing Stratégique et Opérationnel. Durant ces deux années, mon objectif était de développer une stratégie marketing avec un casque de réalité virtuelle, que nous avons par la suite intégré dans notre parcours de vente, afin que le client puisse se projeter dans sa future cuisine. Nous avons développé cette solution dans 5 magasins pilotes, puis sur tous les points de vente. J’ai beaucoup apprécié développer ce projet ainsi que de mettre un pied dans le monde professionnel, qui est très formateur et concret.

À la fin de mes études, je souhaitais poursuivre mon expérience chez Mobalpa. Malheureusement, aucun poste n’était disponible pour m’embaucher. J’ai donc décidé de partir 6 mois à l’étranger : direction Londres, pour améliorer mon anglais. J’ai eu l’occasion de découvrir différents métiers (chef de secteur en grande distribution à barman) avant de rentrer en France. Finalement, je suis resté 2 ans et demi dans cette ville, jusqu’à être recontacté par mon ancien responsable de Mobalpa afin d’occuper le poste d’animateur de réseau pour Mobalpa UK. Suite à cela, je suis parti vivre 1 an et demi en Espagne dans le but de travailler sur le marché espagnol et anglophone en même temps.

Quel est le métier d’Area Sales manager ? 

Aujourd’hui, je suis au poste d’Area Sales Manager Adriatique, chez SYVECO. Nous vendons des produits industriels (robinets, chauffages, …) dans plus de 50 pays en Europe et dans le monde. Notre bureau est basé à Saint-Quentin-Fallavier (en France), et nous animons un réseau de plus de 150 distributeurs.

Mon métier tourne autour de 2 grandes missions : 

• Faire de la prospection, analyser la demande client et adapter nos produits

• Faire du suivi client et faire découvrir de nouveaux produits, en me déplaçant sur le terrain (Croatie, Slovénie, Serbie, Bosnie, …) toutes les deux semaines

Pour ces missions, nous sommes une équipe de 40 personnes, mais nous travaillons plus ou moins ensemble. Quand nous sommes sur le terrain, c’est un métier assez solitaire, même si parfois, nous travaillons avec des collègues sédentaires ou avec le chef, pour les projets qui ont de grands enjeux. En général, chacun d’entre nous part seul sur le terrain.

Quelles sont les 3 qualités indispensables dans ton travail ?

L’écoute, l’écoute et l’écoute !!! C’est essentiel !

Mais si je devais donner 3 qualités, ce serait donc l’écoute, l’ouverture et l’empathie.

L’écoute correspond à la qualité d’un commercial, car il doit écouter et analyser le besoin des clients. Il faut savoir que je passe plus de temps à poser des questions à mes clients qu'à développer un argumentaire pour ma gamme de produits.

L’ouverture, parce qu'il existe d’autres façons de procéder dans certains pays et il faut s’adapter à leur culture.

L’empathie, pour pouvoir rendre service à son client, il faut s'intéresser à lui et mettre en avant ce côté humain.

“Un client achète plus souvent la personne (le commercial) plutôt que le produit. Vous avez beau avoir le plus beau produit, si le commercial n’est pas à l’écoute de son client, il n’achètera pas.”

À quelle rémunération peut prétendre un junior dans ton secteur d’activité ?

Cela dépend, car j’ai commencé en alternance et aussi que mon métier comprend une partie fixe et une partie variable. On peut prétendre à 2000 euros net en partie fixe et une part variable de 15% sur le salaire.

Après, il faut aussi prendre en compte le fait que lors des déplacements, je n’ai aucun frais. Les repas, le logement, les transports sont compris dans les avantages du métier.

Où te vois-tu plus tard ?

J’ai toujours voulu être indépendant et avoir une entreprise. Mais avant cela, je souhaitais acquérir de l’expérience et voyager. Ce que j’ai fait, et j’en suis fier.

Il faut savoir que pendant mes études, afin de gagner de l’argent, je travaillais dans une société de ménage dans les stations de ski. Aujourd'hui, j’aimerais développer ma propre société de nettoyage, avec un ami qui possède déjà son entreprise et nous souhaitons nous associer.

Je souhaite être mon propre patron, car il y a forcément un aspect financier, mais c’est surtout pour pouvoir adapter mes journées comme je le souhaite. Ce projet devrait pouvoir naître dans l’année 2023, je l’espère, ou en tout cas pouvoir le développer à côté de mon boulot actuel.

Pour terminer, as-tu un conseil à donner aux étudiants qui souhaiteraient se lancer dans ton domaine ?

Il faut voyager ! Il faut s’ouvrir aux différentes cultures à l’international. Cela est directement lié à mon métier, c’est sûr, c’est pourquoi je conseille de partir 6 mois dans un autre pays. Surtout que de nos jours, c’est facile de partir avec Erasmus et d’autant plus dans l’Union Européenne. C’est en allant dans d’autres pays que l’on apprend l’anglais, qu’on ouvre notre esprit et qu’on peut aussi se rendre compte, que l’Europe est amenée à devenir un seul et même pays.